Accords télétravail et QVT, négociation salariale, COVID, la rentrée pour NEXTER !

Encore une rentrée dans l’incertitude face à la pandémie : Se protéger toujours !
Incendies, tremblements de terre, guerre : l’été dans le monde a une nouvelle fois apporté son lot de misère pour les populations. En France, les manifestations anti passe sanitaire n’ont pas faibli, et peuvent se poursuivre à la rentrée, dans un contexte de début de campagne présidentielle. Nexter poursuit la montée en cadence de la production et de ses investissements. Les salariés eux, attendent la concrétisation de la politique salariale qui s’est soldée par un désaccord entre la Direction et les organisations syndicales.

Les incendies qui ont ravagés la Grèce, la Turquie, et plus prés de nous les forêts du Var, conséquences de la canicule et de la sècheresse, montrent une nouvelle fois l’urgence de prendre des mesures pour limiter l’impact des activités humaines sur le climat. Des milliers de familles y ont tout perdu.
En 2012, Haïti était déjà frappé par un séisme qui avait fait plus de 220.000 morts, 300.000 blessés et 1,5 million de personnes déplacées. Nombre d’organisations non-gouvernementales se sont mobilisées afin d’apporter une première aide d’urgence. Malgré l’aide internationale, détourné par des investisseurs véreux et un gouvernement corrompu, aucun plan de reconstruction de bâtiments sécurisés et antisismiques n’a été développé afin de mettre la population à l’abri. Aucun plan de développement économique et social en faveur de la population n’a été mis en place, et aujourd’hui, après le dernier séisme qu’Haïti vient de subir, le peuple haïtien compte ses morts et panse ses plaies au milieu des décombres.
La CGT demande donc au gouvernement français de s’engager dans un véritable plan de développement à long terme d’aide en faveur du peuple haïtien géré et contrôlé démocratiquement par la population du pays.
En Afghanistan, tout le monde savait que les Américains se retiraient et que les Talibans étaient à l’offensive, et aux portes du pouvoir. Voilà la réalité, pourtant rien n’a été fait ni anticipé.
En France, des milliers de dossiers de demandeurs d’asile afghans sont en attente à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, et nous avons, avec d’autres, la responsabilité de faire vivre le droit d’asile et d’accueillir ces femmes, enfants, hommes menacés de mort.
« Flux migratoires irréguliers » voilà comment Emmanuel Macron, président de la République, a qualifié dans son allocution du 16 août les femmes, les enfants et les hommes qui veulent quitter l’Afghanistan. Nous attendions un discours d’humanisme, d’accueil inconditionnel, en lieu et place, c’est un discours de repli qui nous a été servi, teinté d’échéances électorales. La CGT appelle la France à envoyer le signal d’un large accueil de réfugiés afghans sur notre territoire, à l’instar de ce que le Canada, l’Allemagne, le Royaume-Uni ont récemment annoncé.
« Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République. » C’est le préambule à la Constitution du 27 octobre 1946, rédigé au sortir de 4 ans de guerre. Nous ne serions plus capables aujourd’hui de prendre part à cette obligation humanitaire ?

COVID

Le 25 juillet, un accord était trouvé au Parlement pour une loi sanitaire conduisant à la mise en place du pass sanitaire, ainsi qu’à des mesures sociales inédites : possibilité de filtrer à l’embauche, de suspendre le salaire ou de licencier des salariés, en CDD ou précaires, parce qu’ils ne sont pas vaccinés ; refus de patients dans les hôpitaux pour la même raison ; plus largement, instauration d’un contrôle généralisé sur la population.
Une vaccination large et massive est nécessaire pour combattre la pandémie, ainsi qu’une autre politique, juste et démocratique. Peut-on accepter que la casse de l’hôpital public continue ? Que les moyens financiers et humains ne soient pas plus importants dans les hôpitaux et les Ehpad ? La CGT exige une tout autre politique de lutte contre la pandémie. Une politique fondée sur la prévention et l’accès égal à la vaccination, des moyens bien plus importants pour la santé publique, la réduction des inégalités et la solidarité internationale.

La rentrée pour NEXTER

Toujours soumis aux mesures sanitaires décidées par le gouvernement, l’entreprise n’a été confrontée qu’à un cas de contamination collective, sur Toulouse, au mois de mai, qui a été géré en transparence, sans conséquence médicale, ni perte pour les salariés mis en quarantaine. Le taux de contamination dans l’entreprise reste très faible. Nous réaffirmons ici que nous sommes tout à fait satisfaits de la gestion sanitaire proposée par la Direction, en toute transparence et pragmatisme.
La montée en cadence de nos fabrications SCORPION se poursuit, avec la livraison des 20 premiers Jaguar, de 119 Griffon, et la qualification de Serval pour 108 véhicules à livrer en 2022.
Le dernier trimestre sera aussi celui du déploiement du nouvel outil de gestion de production, Infor LN, et de la réorganisation de DIS. Le premier sujet, le projet nous parait très ambitieux, pour un basculement dans ce nouvel ERP début janvier 2022. 1500 personnes à former d’ici là, en E-learning ou présentiel, avec une prise en compte de ces formations dans les plans de charge pas toujours réalisée au bon niveau. L’outil est essentiel à la bonne marche de l’entreprise, son basculement en période de pleine charge aurait dû être anticipé.
La dernière réorganisation de la Direction des études avait été source de disfonctionnement et de tension pour les personnels. Là aussi, il faudra bien accompagner le changement pour éviter stress et risques psycho-sociaux généralement associés à ces modifications d’organisation.


Sur le plan social, plusieurs accords étaient en cours de négociation depuis le début de l’année.
La dernière version de l’accord Qualité de Vie au Travail (QVT) et égalité des changes proposé par la Direction nous semble complet, les dispositions concernant chacun des thèmes sont pertinentes. Comme tout accord, c’est dans son application effective qu’il faudra le juger, et surtout le faire respecter. La CGT a décidé de signer l’accord QVT.


L’accord sur le télétravail, chantier ouvert déjà avant le déclenchement de la pandémie, est arrivé à son terme, avec une dernière version proposée à la signature. La CGT a travaillé à l’améliorer, avec succès sur nombre de points. Dans un dernier courrier adressé à la Direction le 15 juillet, nous demandions d’augmentations de la prise en charge des frais récurrents (électricité, chauffage), fixés à 2,55 € (0,7 MG) par jour, pour la porter à 5,46 € (1,5 MG). De même, nous demandions pour les frais d’aménagement (écran, bureau, siège), fixés à 153,3 € (42 MG), 219 € (60 MG). Ces demandes n’ont pas abouti. Malgré tout, la structure de l’accord nous convient dans l’ensemble, avec entre autres, le choix d’un ou deux jours de télétravail par semaine, les deux lieux possibles de télétravail, les différentes mesures permettant formation et souplesse dans le dispositif, garantissant l’information pour les télétravailleurs. La CGT a décidé de signer l’accord télétravail.
Pour le projet d’accord, GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences), la CGT, comme les autres organisations syndicales, ne signera pas en l’état. La remise en cause du temps partiel sénior est un vrai recul social, au moment où les carrières s’allongent, où la pression sur les salariés augmente. La fin de carrière doit être aménagée, et ce temps partiel est le bon moyen pour permettre à chacun de terminer sa carrière dans de bonnes conditions. Nous attendons donc une nouvelle rédaction, en espérant la prise en compte de nos arguments (voir comptes rendus antérieurs sur le sujet).
Enfin, l’accord sur le Comité Européen d’Entreprise Nexter avec les filiales MECAR et SIMMEL, la CGT a annoncé qu’elle signerait cet accord. Nous attendons des nouvelles de la direction pour sa mise en place.


Enfin, la négociation salariale. Comme vous le savez, aucune signature n’est apposée au bas de la proposition de la Direction. La CGT, au coté des salariés, a organisée en juillet des rassemblements, remises de motions aux Directions centrale et locales, pour demander la ré ouverture des négociations. Le DCRH nous répondait le 21 juillet par la négative. La CGT a alors demandé l’attribution d’une prime PEPA (dite prime Macron), de 700€ pour les salariés jusqu’à 1,5 SMIC, 400€ jusqu’à 2,5 SMIC. Nous n’avons pas eu de réponse à ce jour. La CGT sera aux cotés des salariés, dès la rentrée, pour porter de nouveau cette revendication.

Les syndicats CGT de Nexter vous souhaitent courage pour cette reprise.

En juillet, la Pologne annonçait avoir choisi le char américain Abrams au détriment d’une solution européenne. C’est 250 chars M1A2 qui seront livrés par General Dynamics Land Systems à partir de 2022. La Pologne était le principal marché potentiel pour le E-MBT de KNDS. Cette nouvelle fait-elle peser des doutes sur la poursuite du programme ? Nous ne manquerons pas de poser la question au Président de KNDS F.Haun dès la rentrée.
Le mois dernier, le ministère de la Défense indien a annulé la décision d’acheter 400 canons à la société israélienne Elbit Systems. Larsen & Toubro Defence, notre partenaire indien, a fait une offre spontanée pour fournir conjointement avec Nexter ces systèmes qui seraient fabriquées avec un contenu local de plus de 70 %. A suivre…

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