La première réunion du cycle de Négociations Annuelles Obligatoires était convoquée ce jeudi 28 janvier, avec à l’ordre du jour le bilan de la réalisation de la politique salariale 2020, les fermetures pour la période juin 2021 – mai 2022, la renégociation de l’accord GPEC arrivant à échéance en mars 2021.
Les fermetures
Concernant la fixation des périodes de congés obligatoires, RTT et Journée de Solidarité, la Direction a présenté son projet.
– 2 semaines de congés obligatoires du vendredi 30 juillet 2021 au soir jusqu’au lundi 16 août 2021 au matin ;
– La 3ème semaine de congés payés annuels pourrait ne pas être accolée avant ou après les 2 semaines obligatoires. Elle devra être prise pendant la période du 1er mai 2021 au 31 octobre 2021, La 4ème semaine de congés payés annuels devra en principe être prise durant la période allant du 1er mai 2021 au 31 octobre 2021. A défaut, elle ne donnera pas lieu à un jour de fractionnement.
– 5ème semaine à la libre disposition du salarié.
En ce qui concerne les JRTT et la Journée de Solidarité :
La période 2021-2022 donnant lieu à 14 JRTT, la Journée de Solidarité coïncidera avec une JRTT qui serait positionnée le jeudi de l’ascension (26 mai 2022).
Par ailleurs, les RTT seraient répartis comme suit :
– 5 JRTT au titre de la fermeture d’hiver, du vendredi 24 décembre 21 au soir au lundi 3 janvier 22 au matin
– 2 JRTT employeur pour assurer des ponts : qui seraient positionnés le vendredi 12 novembre 2021 et le vendredi 27 mai 2022 (Pont de l’Ascension)
– Le solde de JRTT, soit 6 JRTT, demeurant à la disposition du salarié, sauf accord d’établissement
Pour la période estivale, la CGT a de nouveau demandé plus de latitude, et l’abandon de la fermeture obligatoire. Nous avons argumenté cette proposition, en plus des arguments que nous remontons tous les ans, en faisant remarquer que plus d’étalement permettait d’avoir moins de salariés sur site et sur les lieux de vacances, et donc réduire les risques sanitaires, ne sachant pas aujourd’hui l’état de la pandémie à l’été. Nous avons proposé une prise de deux semaines consécutives de congés entre le 31 mai et le 1er octobre, et une 3ème semaine accolée avant ou après à prendre sur la même période. Après consultation des Directions opérationnelles, La Direction RH n’a pas accepté notre proposition. Donc comme en 2020 et les année précédente, vous aurez des vacances où tout est plus cher et où il y a le plus de monde (début août), nous croiserez les doigts pour que votre conjoint puisse avoir des vacances en même temps que vous, et si vous êtes sans enfants, vous partirez quand même sur la période scolaire ! Sauf bien sûr si vous travaillez dans un secteur où, dès la fixation de la fermeture, le responsable fera exception, pour maintenir l’activité en continu, comme cela se passe tous les ans !
Nous aurions pensé que nos arguments, défendus depuis plusieurs années, apporteraient enfin moins de contraintes sur les salariés, et répondraient à leurs attentes, particulièrement les jeunes embauchés. Il n’en est rien. Nous sommes persuadés qu’une approche différente sera possible à l’avenir !
Ce sera donc une fermeture de 2 semaines, du 30 juillet au 16 août, sans obligation d’une 3ème semaine accolée. La 3ème semaine devra être prise entre le 1er mai et le 31 octobre.
En hiver : du 24 décembre au soir au 3 janvier au matin, 5 jours RTT employeur
Journée de solidarité : jeudi de l’Ascension, le 26 mai 2022, couplée avec le 6ème jour RTT employeur.
7ème jour RTT employeur le 27 mai 2022 (pont de l’Ascension)
7 RTT à disposition des salariés.
Bilan salarial 2020
Cette première réunion était consacrée au bilan de la politique salariale de l’année écoulée. L’accord 2020, signé par la CGT, faisait suite à un engagement de la Direction lors de la négociation de l’accord COVID 19, qui prévoyait de maintenir la dernière proposition lors de l’arrêt des négociations salariales. C’était donc dans un contexte global que nous avions signé cet accord, reconnaissant l’effort de l’entreprise pour maintenir une répartition des résultats entre actionnaires et salariés.
Pour rappel, l’accord prévoyait :
L’accord a été globalement respecté, respectant les enveloppes mensuels et cadres, AI, AC, promotions et primes.
Il y a cependant des points que nous avons relevés, qui mériteraient une attention particulière. Les augmentations individuelles pour les cadres sont globalement plus importantes pour les hautes catégories, et progressent par rapport à 2019, alors que celles des autres cadres, plus faibles en pourcentage, ont tendance à la baisse : les jeunes cadres embauchés (souvent dans les positions plus basses) doivent bénéficier d’un traitement équitable.
Le classement des cadres, comme les autres salariés, dans une échelle de positions, reflète des niveaux de compétences, de formation, de postes tenus, et assure un déroulement de carrière, avec une grille de salaire correspondante. En revanche, il est dangereux d’avoir des écarts de traitement, entre les salariés d’une même catégorie professionnelle, car cela crée de la frustration, voire de l’animosité. Nous avons demandé à la Direction d’y apporter une attention particulière.
De même, le versement des AI, AC, promotions et primes des mensuels doit se faire ans un souci d’équité et de relèvement des plus bas salaires. C’est globalement le cas, les écarts sont à la marge.
Vu les résultats du groupe annoncés en Conseil d’administration, nous revendiquerons pour 2021, une politique salariale de haut niveau, basée sur des augmentations générales pour tous, qui plus que des primes, assurent une progression du pouvoir d’achat pérenne.
Hors politique salariale :
Concernant l’épargne salariale, 4,7 M€ ont été versés en intéressement (5,4 M€ en 2019), et 9,2 M€ en participation (3,6 M€ en 2019). Le total des sommes versées représente 8,74% de la masse salariale (7,53% en 2019.
1472 salariés ont bénéficié de Chèques Emploi Services Universel (CESU), pour un montant de 601 k€.
Accord GPEC
L’accord GPEC venant à terme en mars, la négociation s’ouvre pour l’actualiser et l’améliorer. Depuis sa rédaction, des métiers ont évolué, le marché de l’emploi est modifié, avec des pratiques qu’il faudra faire coïncider avec les besoins de nos développements et de nos productions, la croissance importante des effectifs, le besoin d’intégration intergénérationnelle et dans les collectifs de travail.
Plusieurs pistes de réflexion sont retenues pour un futur accord plus lisible, dont les principales :
Réorienter la formation professionnelle, sur le fond et la forme, dont l’utilisation du Compte Personnel de Formation qui aujourd’hui est peu promu,
Promouvoir les mobilités en simplifiant les dispositifs,
Améliorer les aménagements de fin de carrière pour ceux qui en ont le plus besoin, en intégrant l’évolution des modes de travail,
Transmettre les savoirs en développant le tutorat et autres formes pour une intégration optimum des nouveaux embauchés.
Ce sera l’occasion de faire progresser, parmi d’autres sujets, les modalités de mobilités géographiques, les dispositifs d’intégration (formation, tutorat, parcours l’intégration, formation vivier), le recrutement des stagiaires et apprentis, la cooptation, les relations KMW. Nous proposerons les aménagements qui nous semblent répondre à vos attentes. Les militants CGT seront à votre écoute pour porter vos éventuelles propositions.