Les syndicats CGT vous présentent leurs meilleurs vœux pour 2022. Une fois de plus : se protéger, toujours
Malheureusement, l’actualité mondiale et hexagonale est centrée sur la circulation du COVID et de ses avatars Delta et Omicron. Malgré nos efforts, ils continuent leur progression, et nous obligent à toujours plus de précautions. D’autres virus, la xénophobie, l’intolérance, la misère, sévissent aussi en France, sans qu’aucun vaccin ne soit réellement recherché. Nous devons collectivement lutter contre tous ceux-là.
L’épidémie ne ralentit pas, malgré des taux de vaccination relativement forts. Les dernières mesures gouvernementales sont appliquées chez NEXTER. Le télétravail sanitaire, en plus du récurrent et de l’occasionnel, doit faire baisser la fréquentation des restaurants d’entreprise, lieux importants de risque de contamination, ce qui est une bonne chose. Il appartient à l’entreprise de prendre également les mesures nécessaires pour réduire les risques pour les salariés qui ne peuvent pas télétravailler !
NEXTSTEP 2030
D’autres défis nous attendent en 2022. Industriels d’abord, avec l’objectif de doubler le chiffre d’affaires du groupe Nexter à l’horizon 2030. C’est impressionnant, et cela veut dire augmenter notre activité export et sans doute opérer une croissance externe.
Pour l’export, et sur les activités soutien et munitions des contrats sont possibles. Sur l’activité des blindés beaucoup moins, il faudrait renouveler des solutions du type CAMO (partenariat franco-Belge autour du programme scorpion) ou rendre exportables les véhicules griffon, jaguar, serval. Enfin, sur les 8 années à venir, le programme MGCS ne serait pas encore un élément de poids.
Quant à la croissance externe, c’est-à-dire des rachats d’entreprises du secteur, des possibilités en France pourraient être envisageables si les occasions se présentaient : TDA, Arquus, Eurenco, ou au niveau du NBC, on se souvient du mariage avorté avec la société Paul Boyer il y a quelques années.
Concernant Arquus, nous avons entendu Frank Haun, Directeur général KNDS, dire qu’il n’y était pas favorable. Pourtant, l’augmentation du chiffre d’affaire associée serait importante. Mais dans le même temps, il ne nous disait rien des ambitions italiennes du groupe, avec une offre faite par KNDS pour le rachat de OTO Melara et Wass. Dès l’apparition de cette information dans la presse, la CGT a proposé aux collègues allemands et aux autres organisations syndicales françaises un courrier commun pour demander des explications à Frank Haun.
Nous sommes invités à une vision conférence sur ce point le 10 janvier à 16h.
C’est dans cette volonté de transparence entre Directions et représentants des salariés, qu’après la mise en place du comité d’Entreprise Européen (CEE) au niveau du groupe Nexter, nous demandons la même instance au niveau du groupe KNDS.
Le social
De retour des congés de fin d’année, la charge de travail n’a en rien diminuée, et les équipes sont de nouveau mises sous la pression pour atteindre les objectifs, en production comme dans les bureaux d’études, aux programmes, soutien, logistique ou fonctions support. La CGT est souvent intervenue pour faire état de la fatigue accumulée par un rythme de travail toujours plus soutenu, à quoi s’ajoute la fatigue que la pandémie nous fait subir au travail comme à la maison. Avoir des objectifs ambitieux est une chose, mais préserver la santé des salariés est aussi un devoir de l’employeur. La CGT sera très attentive à la mise en œuvre du nouveau projet NextStep, ainsi qu’au déploiement du nouveau système de gestion, pour que ne soit pas rajouté encore de la pression sur les salariés. Dans le contexte sanitaire que nous connaissons depuis prés de deux ans, Nexter a produit et fonctionné avec une efficacité maintenue, ce que souligne tous les messages venant des Directions. Les efforts fournis par les salariés ont été et sont très importants, l’organisation des protections et mesures de lutte contre COVID nous semblent globalement efficaces. Au moment où les chiffres des contaminations battent record sur record, il est important de préserver chacun, des corps fatigués étant plus propices à être contaminés.
La Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) 2022 recoupe des enjeux essentiels pour notre entreprise et ses salariés.
Elle va débuter par une première réunion le 11 janvier sur les congés, RTT et la journée de solidarité. La CGT y demandera de nouveau plus de souplesse dans la prise de congés, avec la suppression des fermetures obligatoires d’été, que la grande majorité des salariés rejette.
Une réunion pour faire le bilan de la politique salariale 2021 est ensuite prévue le 26 janvier.
Le début réel des négociations salariales 2022 n’est prévue que le 14 avril ! Nous demanderons à la Direction d’avancer cette réunion afin de se laisser le temps d’une réelle négociation, et ne pas revivre la situation de 2021 où les discussions ont été arrêtées par la Direction après 2 réunions, sur un constat d’échec.
Ces négociations s’inscrivent dans un contexte de retour à une inflation significative, 2,8% sur un an, plus importante quand on intègre le coût de l’énergie, et une accélération de la hausse des prix de l’alimentaire.
La Direction devra aussi prendre en compte les difficultés de recrutement qu’elle rencontre, dans un contexte de reprise relative de l’emploi. Le besoin de transformation des compétences, pour s’adapter aux enjeux et à la stratégie à moyen et long terme implique de fidéliser au maximum les salariés qui portent les compétences de l’entreprise par une politique salariale de haut niveau.
Cette négociation 2022 vient après le constat de désaccord de 2021 que le versement de la PEPA pour la 3e année consécutive et l’amélioration in extremis de l’intéressement ne compensent pas. Sans augmentation des salaires, le mécontentement, créé par le manque de reconnaissance des efforts et du niveau d’engagement, grandit chez l’ensemble des salariés.
Une politique salariale doit permettre de réaliser des objectifs stratégiques ambitieux du groupe Nexter, de fidéliser, de motiver, et de donner des perspectives à moyen terme à ceux qui créent la richesse de l’entreprise.
Nous élaborerons nos revendications après avoir pris l’avis des salariés, sous une forme ou une autre. Mais garantir le pouvoir d’achat, dynamiser les carrières avec un taux de promotions élevé, corriger les anomalies et assurer l’égalité femmes/hommes, seront des facteurs incontournables. Tout cela ne pourra se faire qu’avec un budget significatif d’augmentation salariale. Et pour l’obtenir, rien ne se fera sans votre mobilisation.