Défense de leurs intérêts matériels, moraux et sanitaires
Depuis la mise en confinement de la France le mardi 17 à midi, les décisions prises par la Direction de Nexter, se sont enchaînées. Dès le début de la crise, elle a fait preuve de réactivité et les décisions qu’elle a prises, et dont elle nous a informés, nous paraissaient adaptées et suffisantes.
Depuis le début de la crise se pose cependant la question du maintien en activités de l’ensemble des secteurs du groupe. Notre filiale italienne SIMMEL est en activité très réduite, 55 personnes uniquement pour préparer la reprise. MECAR est pratiquement fermé, 6 personnes pour la sécurisation du site. Dans sa lettre aux patrons des industries de défense, la ministre Parly demande à ce que « l’activité de nos entreprises de défense doit continuer ». Nous avons toujours défendu que notre entreprise est un élément de la stratégie de souveraineté nationale. Il est donc important que nous soyons présents auprès du ministère des armées pour lui permettre de faire face à ses missions en toutes circonstances, notamment en assurant le soutien des matériels déployés dans les forces. Mais comment justifier partout le « restez chez vous » et « continuez à produire » ?
Comme le demande la Ministre, Nexter doit identifier les « activités les plus critiques pour la défense de notre pays », et aussi celles essentielles à la sécurisation de nos installations, et adapter les postes de travail des personnels obligés de maintenir leur activité. Pour le reste, il faut suspendre le travail.
Moins il y aura demain de salariés Nexter sur site, moins leur santé sera mise en danger, plus la consigne de confinement sera respectée, moins les familles des salariés courront de risque de contamination, plus l’impact de Nexter sur l’encombrement des hôpitaux sera faible.
SCORPION peut attendre 1 mois !
Après 3 à 5 jours de suspension d’activité industrielle, la production reprend progressivement aujourd’hui. Durant cette période, la Direction a réuni quotidiennement la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) Centrale. Elle a communiqué l’évolution des chiffres de salariés « contact », ceux en quatorzaine, en télétravail.
Nous avons été informés régulièrement des mesures prises sur les sites concernant la désinfection des installations durant la période, et les mesures envisagées pour la reprise. Nous avons eu certaines réponses aux questions qui remontaient des centres, même si tout n’est pas clair aujourd’hui. Les commissions CSSCT devraient être réunies avant la reprise de ce matin, pour examiner et donner un avis sur les conditions de reprise de l’activité.
Sans revenir sur la nécessité de réduire au maximum nos activités, la CGT est plutôt satisfaite de la gestion de crise qui est faite, et des conditions de reprise progressive. Elle sera bien sûr attentive au strict respect des dispositions sanitaires, en particulier les moyens de prévention mis à la disposition des salariés dans tous les centres et les parcs d’entrainement. Elle demande à tous les salariés de se rapprocher des militants de secteurs pour signaler les anomalies ou manques qu’ils pourront constater.
Dans les jours qui viennent, soit par choix, soit par nécessité, l’arrêt de la production va arriver. L’activité partielle peut être annoncée, les dispositions de la loi d’urgence sanitaire pourraient nous être appliquées.
Quel que soit le schéma futur, la CGT se positionnera bien sûr pour le maintien total des rémunérations, et un traitement égal entre télétravailleurs et non télétravailleurs. Suivant la durée de la crise, et les mesures prises par ordonnances par le gouvernement (plus de contre-pouvoir pour 2 mois au moins) nous analyserons au cas par cas les éventuels impacts sur les salariés. Nous sommes à priori contre toute contrainte supplémentaire, considérant que les efforts demandés aux salariés depuis des années, et la situation financière du groupe permettent à NEXTER de passer ce cap.